Du jeudi 17 au dimanche 20 mai 2012
Ces rencontres ont été consacrées à la découverte de peintures murales de quelques églises de l’Oise.
Le périple a commencé avec la cathédrale de Noyon, où d’importants vestiges de plusieurs décors superposés de faux appareil côtoient des peintures figurées. Celle de la chapelle Sainte-Godeberthe, bien que très endommagée, est un témoignage des préoccupations de deux chanoines de la cathédrale au cours de la première décennie du XIVe siècle. La visite s’est poursuivie avec l’ancienne infirmerie de l’abbaye d’Ourscamp, qui conserve une polychromie architecturale du XIIIe siècle, partiellement reprise au XIXe siècle. Le paysage romantique à souhait des ruines de l’abbaye n’a pas laissé les membres du GRPM insensibles !
La journée suivante a débuté avec la petite église de Lachapelle-sous-Gerberoy où se trouvent un cycle de saint Eustache, une monumentale Annonciation et quelques autres saints, décor du milieu du XIVe siècle malheureusement fort endommagé malgré sa découverte relativement récente, vers 1990. Le groupe a ensuite été accueilli par Kristiane Lemé à Saint-Martin-aux-Bois pour découvrir non seulement des décors peints au-dessus des autels latéraux, récemment restaurées (et en projet de restauration), mais aussi les exceptionnelles stalles. Dans l’après-midi, les membres du GRPM ont pu avec joie s’adonner à l’un de leurs exercices favoris : définir la stratigraphie des trois ou quatre décors présents dans l’église de Cambronne-lès-Clermont, où se mêlent faux appareils et figures peintes. La journée s’est achevée avec une visite à l’étage de la tour occidentale de l’église de Cires-lès-Mello, où une inscription identifie un grand saint Michel terrassant le dragon, probablement accompagné d’un saint Gabriel.
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Ponchon |
Le samedi a commencé sous des cieux cléments, puisque le premier décor visité fut le concert d’anges qui orne la voûte de l’ancienne chapelle seigneuriale de l’église de Flavacourt, fondée en 1333. La chapelle de la Vierge de l’abbaye de Saint-Germer-de-Fly, malgré un décor beaucoup plus fragmentaire, a suscité tout autant d’intérêt et des discussions animées. Dans l’après-midi, nous avons été reçus par le maire de Ponchon qui nous a ouvert son église, où les peintures de plusieurs époques offrent aussi des exemples de différents partis-pris de restauration. Non loin, l’église de Villers-Saint-Sépulcre est elle aussi un concentré de décors figurés et de polychromie architecturale de diverses époques, récemment mis au jour et restaurés. Le groupe s’est en outre arrêté devant de magnifiques exemples de sculpture romane et gothique.
Beauvais |
Ce riche périple s’est achevé dimanche matin à la cathédrale de Beauvais, où non seulement les peintures de la chapelle Sainte-Cécile, fondée à la fin du XIIIe siècle dans le bras sud du transept par le cardinal Cholet ont été scrutées, mais aussi la « représentation » de remplages et de vitraux en grisaille, datée de 1824, dans une baie aveugle du bras sud du transept.
(Géraldine Victoir)