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Le GRPM a découvert la région Rhône-Alpes et plus particulièrement les départements de l’Ardèche, de la Drôme et de l’Isère. Ce territoire, relativement peu connu pour ses peintures murales, possède cependant des sites majeurs. Parmi eux, Tournon-sur-Rhône. Le groupe y était basé, bénéficiant de l’accueil de la Municipalité et de Georges Fréchet, guide conférencier, qui a facilité l’accès aux sites. La collégiale Saint-Julien de Tournon – fleuron médiéval de la ville – abrite dans la chapelle du Sépulcre un riche ensemble peint du début du XVIe siècle. Thomas Arnier, marchand, en fut l’instigateur (vers 1508) et choisit le cycle de la Passion avec notamment la scène de l’Humanité souffrante aidant le Christ à porter sa croix. Un examen attentif a permis de nouvelles observations quant à l’iconographie et à la technique picturale de l’œuvre et d’attirer l’attention sur ses problèmes de conservation.
Le majestueux site dauphinois de Saint-Antoine-l’Abbaye a constitué une autre étape incontournable. Parmi les nombreuses peintures murales que conserve l’ancienne église abbatiale, une Vierge à l’Enfant et la représentation d’un chevalier en armure, peintes dans la chapelle haute, ont suscité de nouvelles réflexions. Après la visite du trésor, le groupe a découvert les peintures de la nef, implantées sur les piliers et dans les chapelles latérales. Au nord, l’une d’elles présente une Crucifixion monumentale et des scènes hagiographiques de saint Paul, saint Antoine et saint Christophe qui appartiennent à un ensemble de grande qualité, probablement réalisé vers 1425-1430. Ces œuvres continuent de soulever des questions d’attribution, de sources et d’influences stylistiques, notamment par leur rapport avec la peinture avignonnaise. Les peintures de la tour-clocher de l’ancienne église Saint-Étienne de Crépol méritaient elles aussi la visite. Même dégradées, certaines scènes, notamment l’Arbre de Jessé, sont d’une très belle facture. Le parcours a conduit ensuite le groupe à Claveyson, Anneyron et Serrières.
À Saint-Donat-sur-l’Herbasse, le décor peint de la chapelle des évêques a suscité d’autres questions d’interprétation et de datation. Les journées se sont achevées par la visite de la vaste collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère dont le chœur et le transept sont couverts d’intéressants décors peints du XIIIe au XVe siècle, peu étudiés jusqu’alors. La discussion se poursuivit à la chapelle du Saint-Sacrément, située sur le flanc méridional de la nef. Sur l’intrados d’une large arcade, des représentations à caractère historique, mettent en scène les martyrs Félicien, Exupère et Séverin dont la châsse est conservée à Romans, et offrent une vue supposée d’Avignon, avec la rencontre de Clément VI et de Humbert II. Ce prestigieux décor appartenant au gothique international doit sa réputation à l’attribution au célèbre peintre Giacomo Jaquerio qui l’aurait réalisé vers 1410. L’intérêt pour les sites visités s’est manifesté à travers les observations de chacun et la présentation et l’analyse de la documentation préalablement consultée à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine et au musée des Monuments français.
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